Hasselblad

  le H1, nouveau système Hasselblad en 4,5x6
 

 

 

le H1

 

 

 

 

       
 

principaux traits du H1

 
  • 4,5 x 6 autofocus

          les objectifs :
  • nouvelle baïonnette d'objectif - transmission électronique au boîtier
  • obturateur central électronique au 1/800 s dans l'objectif
  • objectifs fabriqués par Fuji
  • disponibles : 3,5/35, 2,8/80, 3,2/150, zoom 3,5-4,5/50-110
  • annoncés : 3,5/50, 4/120 macro, 4/210

          le boîtier :
  • exposition automatique et modes programme
  • mesure de la lumière multizone, mais pas d'exposition matricielle
  • viseur et verres de visée interchangeables
  • autofocus à une plage centrale
  • dos interchangeables argentiques (120 et 220), Polaroïd, et numériques (Kodak et Phase One disponibles)
  • intégration numérique poussée : histogramme de l'image visible dans l'affichage à cristaux liquides
       
 

révolution du moyen format ?

 

Les titres des revues sont facilement provocateurs; il faut bien vendre. S'il y a révolution, c'est chez Hasselblad. Avant tout, le H1 rattrape le Contax 645 et le Mamiya AF. Avec son intégration numérique, le H1 se place en tête actuellement, mais les autres peuvent tout aussi bien recevoir des dos numériques. Ce qui ne manque pas d'interpeller les possesseurs de 6x6 classiques : quelle place accorder aux innovations de ces boîtiers au moment où le tout numérique va s'imposer ?

La grille d'analyse reste :
  • à quel usage destinez-vous le H1 ?
  • quelle place tiendra-t-il dans votre équipement de prise de vue : seul, ou à côté d'autres systèmes ?
       
 

forces et faiblesses

 
  • L'intégration numérique est LE point fort évident du H1
  • L'autofocus et la mesure multizones sont des points forts, mais un peu arrêtés en chemin. On ne prend pas un appareil du niveau du H1 pour faire de l'à peu près. L'autofocus à plage centrée oblige à décadrer, acquérir le point, mémoriser et recadrer. Gymnastique pénible, réalisable seulement sur sujets qui s'immobilisent un temps (photos de groupes). Pour les prises de vue très mûries sur sujets immobiles (illustration top), une aide à la mise au point est plus utile que l'autofocus proprement dit; le H1 peut l'offrir par débrayage, sous réserve de prise en main. Pour les prises de vues sur sujets s'immobilisant temporairement (photos de groupes, dont le mariage), l'autofocus à plage étroite apporte un plus indéniable, au prix de la gymnastique décrite. Le pro l'acceptera en échange du gain, mais l'accès à l'autofocus plage large serait un bond spectaculaire. Les sujets en déplacement rapide (sport, animalier, action) sont exclus, ce n'est toutefois pas la cible du H1. Idem pour l'exposition multizones : on peut abandonner son exposition à du matriciel top-niveau (F5, F100, ... ) mais pas à du multizones. Encore un petit effort pour être vraiment révolutionnaire.
  • le format 4,5x6 est aussi un point fort, mais plus caché. Le repli du 6x6 au 4,5x6 peut être vécu comme un affaiblissement de la force traditionnelle du moyen format, sa surface d'image. A mon avis il n'en est rien pour passer au numérique : par diminution du grain, le numérique offre, avec seulement 6 millions de pixels, déjà autant de définition que l'argentique en 24x36. En 4,5x6, un dos Kodak 645, avec ses 16 millions de pixels, offre la même proportion d'information numérique/argentique que 6 millions de pixels en 24x36. A conditions techniques parfaites, un tel dos numérique 16 millions de pixels reste peut être un peu inférieur à l'argentique en MF. Mais l'arrivée de capteurs 14 millions de pixels en 24x36 début 2003 laisse prévoir l'apparition à court terme de dos numériques MF qui surclasseront la définition de l'argentique.
    Or, le 4,5x6 offre l'immense avantage de raccourcir le miroir, donc de reculer le bloc arrière des optiques, ce qui permettrait d'offrir enfin les optiques à décentrement qui manquent cruellement aux Hasselblad 6x6 (le problème est l'obliquité des rayons, qui sont interceptés par le bord de la chambre). En MF, l'objectif à décentrement le plus intéressant est le Mamiya 6x4,5 ...
  • l'abandon de l'ancienne baïonnette était un point obligé du nouveau développement - ça ne m'amuse pas de planter mes CF Zeiss, mais c'est comme pour les Canon EF à leur lancement, une rupture à consentir pour passer au niveau au-dessus.
  • l'abandon du partenariat avec Zeiss pour passer aux objectifs Fuji ne me traumatise pas particulièrement, Fuji fabrique des choses excellentes. Reste à essayer et voir si le rendu suit la distinction habituelle entre la "German touch" plus moelleuse, et l'école nipponne plus sèche.
  • viseur royal; c'est un des avantages du MF d'avoir une visée généreuse
  • gamme d'objectifs à compléter rapidement
  • gamme d'accessoires limitée, à compléter également.
  • prise en main agréable, mais pas de gain de poids appréciable par rapport au 6x6
  • le système ne sera vraiment bien positionné qu'après l'arrivée d'un objectif à décentrement grand angle, et si possible un à décentrement et bascule court télé (équivalent au Rollei 66, ou au Nikon 85PC et Canon 90 TSE)
  • difficile de pronostiquer la longévité du système, mais, à l'avenir, la pérennité ne sera plus ce qu'elle était :-)
  • pas de point faible structurel
  • le prix fait déglutir très fort, surtout avec un dos numérique à 15750 € H.T.
       
 

conclusion provisoire

 
  • un usage préférentiel en extérieur : le paysage, les parcs et jardins
  • pour l'architecture : seulement si un 50 mm à décentrement dans toutes les directions est offert
  • sport, animalier : incongru
  • people : mieux placé, mais la concurrence est rude et les EOS D60, Nikon D100, largement suffisants, sauf people "apaisé", plus proche du mariagiste.
  • mariagistes : un créneau du Hasselblad 6x6, où le H1 va peut-être trouver son homeland, à condition de supporter le cadrage avec le boîtier penché (bonjour les gauchers !)
  • mode, portrait en intérieur : autre usage préférentiel du Hasselbald 6x6, qui aurait vocation à devenir le premier créneau du H1, sauf pour les gauchers (encore !)
  • pack shot : seulement si un court télé à bascule et décentrement est offert, et à condition qu'il soit orientable dans les différentes directions, sinon grosse réserve pour les vues verticales (et si possible à réglage colinéaire ou croisé à volonté)

Au total, des terrains d'excellence, mais avec certaines restrictions.

       
 

liens
 

 
          en anglais :  
          le voir à Paris :
       
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Dernière mise à jour : 3 janvier 2003