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forces et faiblesses |
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- L'intégration numérique est LE point fort évident du H1
- L'autofocus et la mesure multizones sont des points forts, mais un peu arrêtés en chemin.
On ne prend pas un appareil du niveau du H1 pour faire de l'à peu près.
L'autofocus à plage centrée oblige à décadrer, acquérir le point, mémoriser et recadrer. Gymnastique pénible, réalisable seulement sur sujets qui s'immobilisent un temps (photos de groupes).
Pour les prises de vue très mûries sur sujets immobiles (illustration top), une aide à la mise au point est plus utile que l'autofocus proprement dit; le H1 peut l'offrir par débrayage, sous réserve de prise en main.
Pour les prises de vues sur sujets s'immobilisant temporairement (photos de groupes, dont le mariage), l'autofocus à plage étroite apporte un plus indéniable, au prix de la gymnastique décrite. Le pro l'acceptera en échange du gain, mais l'accès à l'autofocus plage large serait un bond spectaculaire. Les sujets en déplacement rapide (sport, animalier, action) sont exclus, ce n'est toutefois pas la cible du H1.
Idem pour l'exposition multizones : on peut abandonner son exposition à du matriciel top-niveau (F5, F100, ... ) mais pas à du multizones.
Encore un petit effort pour être vraiment révolutionnaire.
- le format 4,5x6 est aussi un point fort, mais plus caché. Le repli du 6x6 au 4,5x6 peut être vécu comme un affaiblissement de la force traditionnelle du moyen format, sa surface d'image. A mon avis il n'en est rien pour passer au numérique :
par diminution du grain, le numérique offre, avec seulement 6 millions de pixels, déjà autant de définition que l'argentique en 24x36.
En 4,5x6, un dos Kodak 645, avec ses 16 millions de pixels, offre la même proportion d'information numérique/argentique que 6 millions de pixels en 24x36.
A conditions techniques parfaites, un tel dos numérique 16 millions de pixels reste peut être un peu inférieur à l'argentique en MF.
Mais l'arrivée de capteurs 14 millions de pixels en 24x36 début 2003 laisse prévoir l'apparition à court terme de dos numériques MF qui surclasseront la définition de l'argentique.
Or, le 4,5x6 offre l'immense avantage de raccourcir le miroir, donc de reculer le bloc arrière des optiques, ce qui permettrait d'offrir enfin les optiques à décentrement qui manquent cruellement aux Hasselblad 6x6 (le problème est l'obliquité des rayons, qui sont interceptés par le bord de la chambre).
En MF, l'objectif à décentrement le plus intéressant est le Mamiya 6x4,5 ...
- l'abandon de l'ancienne baïonnette était un point obligé du nouveau développement - ça ne m'amuse pas de planter mes CF Zeiss, mais c'est comme pour les Canon EF à leur lancement, une rupture à consentir pour passer au niveau au-dessus.
- l'abandon du partenariat avec Zeiss pour passer aux objectifs Fuji ne me traumatise pas particulièrement, Fuji fabrique des choses excellentes. Reste à essayer et voir si le rendu suit la distinction habituelle entre la "German touch" plus moelleuse, et l'école nipponne plus sèche.
- viseur royal; c'est un des avantages du MF d'avoir une visée généreuse
- gamme d'objectifs à compléter rapidement
- gamme d'accessoires limitée, à compléter également.
- prise en main agréable, mais pas de gain de poids appréciable par rapport au 6x6
- le système ne sera vraiment bien positionné qu'après l'arrivée d'un objectif à décentrement grand angle, et si possible un à décentrement et bascule court télé (équivalent au Rollei 66, ou au Nikon 85PC et Canon 90 TSE)
- difficile de pronostiquer la longévité du système, mais, à l'avenir, la pérennité ne sera plus ce qu'elle était :-)
- pas de point faible structurel
- le prix fait déglutir très fort, surtout avec un dos numérique à 15750 € H.T.
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